Ruins Of Atlanta (BB2e) FR:Introduction: Difference between revisions

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''Les Ruines d'Atlanta'' apportent des informations sur l'Univers Kalos se focalisant particulièrement sur ceux ayant choisi de vivre au beau milieu des contrecoups de la Chute de Paragon, là où ce "héros" détruisit la cité à lui seul.
''Les Ruines d'Atlanta'' apportent des informations sur l'Univers Kalos se focalisant particulièrement sur ceux ayant choisi de vivre au beau milieu des contrecoups de la Chute de Paragon, là où ce "héros" détruisit la cité à lui seul.


Ce livre présuppose que quelques années se sont écoulées depuis la Chute de Paragon. Le manuel original de ''Bulletproof Blues'' a été écrit en 2010 et se déroulait "peu après" ladite Chute. Le présent ouvrage suppose donc que le temps à fait son œuvre et que nous sommes maintenant en 2015. Les errants ont maintenant vécus assez longtemps parmi les ruines pour s'y établir, prospérer, et se trouver en conflit les uns avec les autres. Sur une période de cinq ans, les ressources des ruines ont été consommées, rendant la vie plus difficile. Malgré tout, en leur sein, certaines factions ont été capable de reconstruire.
Ce livre présuppose que quelques années se sont écoulées depuis la Chute de Paragon. Le manuel original de ''Bulletproof Blues'' a été écrit en 2010 et se déroulait "peu après" ladite Chute. Le présent ouvrage suppose donc que le temps à fait son œuvre et que nous sommes maintenant en 2015. Les errants ont maintenant vécus assez longtemps parmi les ruines pour s'y établir, prospérer, et se trouver en conflit les uns avec les autres. Sur une période de cinq ans, les ressources des ruines ont été consommées, rendant la vie plus difficile. Malgré tout, en leur sein, certaines factions ont été capable de reconstruire.


''Les Ruines d'Atlanta'' vous offrent une opportunité toute particulière de marier jeux de rôles de post-apocalyptiques et de super-héros. Vous trouverez ici bien des clichés du post-cataclysmique : des hordes anarchiques de pillards, de jeunes idéalistes en quête d'un monde meilleur, des cyniques blasés prêt à tout pour survivre, des seigneurs de la guerre avides de pouvoir, des fanatiques religieux, des enclaves ''high-tech'' ; et même, de temps en temps, un mutant. Dans ce monde, des super-héros feront brutalement contraste.
''Les Ruines d'Atlanta'' vous offrent une opportunité toute particulière de marier jeux de rôles post-apocalyptiques et de super-héros. Vous trouverez ici bien des clichés du post-cataclysmique : des hordes anarchiques de pillards, de jeunes idéalistes en quête d'un monde meilleur, des cyniques blasés prêt à tout pour survivre, des seigneurs de la guerre avides de pouvoir, des fanatiques religieux, des enclaves ''high-tech'' ; et même, de temps en temps, un mutant. Dans ce monde, des super-héros feront brutalement contraste.


Lorsqu’il s’agira de faire intervenir les ruines dans une campagne, meneurs et joueurs auront plusieurs choix. Si vous cherchez une courte aventure d’une seule session, les héros pourraient facilement y être envoyé à la poursuite d’un vilain, ou pour y récupérer quelque objet. Alternativement, si vos objectifs sont plus épiques et grandioses, ils pourraient s’installer dans les ruines, se ranger derrière une des factions présente, et se faire prendre dans les visées à long terme de la Pyramid, de Terminus, de l’ARC, ou de tout autre groupuscule moins important vivotant péniblement dans les décombres d’Atlanta.
Lorsqu’il s’agira de faire intervenir les ruines dans une campagne, meneurs et joueurs auront plusieurs choix. Si vous cherchez une courte aventure d’une seule session, les héros pourraient facilement y être envoyé à la poursuite d’un vilain, ou pour y récupérer quelque objet. Alternativement, si vos objectifs sont plus épiques et grandioses, ils pourraient s’installer dans les ruines, se ranger derrière une des factions présente, et se faire prendre dans les visées à long terme de la Pyramide, du Terminus, de l’ARC, ou de tout autre groupuscule moins important vivotant péniblement dans les décombres d’Atlanta.


==A Brief History Of Atlanta==
==Petit Historique d’Atlanta==


The land occupied by the ruined city of Atlanta was, in the 18th century, inhabited by the Native American Creek and Cherokee tribes. As was true in so much of North America, the tribes were driven out by the expanding United States government, and a white settlement existed here as early as 1822. The effort to connect the Atlantic and Pacific oceans made the spot a railway hub; the prospective name “Atlantica-Pacifica” was shortened to “Atlanta” and adopted in 1847.
Le territoire occupé par ce qu’il reste de la cité d’Atlanta était au 18<sup>e</sup> siècle habité par les tribus Amérindiennes Creek et Cherokee. Comme ce fut le cas dans une si grande part de l’Amérique du Nord, elles furent chassées de leurs terres par l’expansion du gouvernement des États-Unis, des colons blancs s’y établissant dès 1822. Les efforts pour relier l’Atlantique et le Pacifique firent du lieu un carrefour ferroviaire ; le nom envisagé “Atlantica-Pacifica” fut raccourci en “Atlanta” puis adopté en 1847.


By the Civil War, Atlanta was a critical manufacturing and transportation hub, part of the cotton distribution system and home to a rolling mill that produced cannon, iron rail, and the 2-inch-thick iron plates which coated the hull of the CSS Virginia. Roughly a fifth of the city’s population of 15,000 were black slaves. General Sherman invaded with the combined Armies of the Cumberland, Ohio and the Tennessee – over 100,000 troops and the city was burned on November 11, 1864, after an occupation lasting about a month. The destruction of Atlanta would leave a scar on the psyches of Georgians and residents of the South for almost a hundred and fifty years, until it was supplanted by something even worse.
Durant la Guerre de Sécession, Atlanta fut un centre manufacturier et de transport crucial, une part intégrante du système de distribution du coton, et le siège d'un laminoir d'où sortirent canons, rails, et les plaques de fer de 2 pouces qui recouvrirent la coque du CSS Virginia. Un cinquième environ de ses 15 000 habitants étant des esclaves noirs. Le Général Sherman s'empara de la ville grâce aux forces conjuguées des Armées du Cumberland, de l'Ohio, et du Tennessee – plus de 100 000 soldats et, après une occupation d'un mois, celle-ci fut incendiée le 11 novembre 1864. Pendant presque cent-cinquante ans, la destruction d'Atlanta laissera une cicatrice dans l'esprit des Géorgiens et des habitants du Sud qui ne se verra supplantée que par une tragédie pire encore.


Reconstruction saw a tremendous influx of refugees and newly-freed blacks to Atlanta, who found work in the construction industry. Newly founded black colleges in Atlanta contributed to the rise of one of America’s oldest African-American elite, despite the existence of poll taxes and other Jim Crow laws which completely disenfranchised the black vote. Electric streetcars and Coca-Cola were introduced, and the Georgia School of Technology opened. Atlanta became the state capital, Georgia’s largest city, while the wealthiest families moved to the suburbs of the West End and Inman Park.
Avec la reconstruction, on vit un afflux considérable de réfugiés et de noirs nouvellement libérés qui trouvèrent du travail dans le bâtiment. Malgré l'existence de ''poll taxes'' (taxes sur le vote) et autres ''lois Jim Crow'' (ensemble de lois ségrégationnistes) qui marginalisaient totalement le vote noir, les ''black colleges'' (universités noires) nouvellement fondés à Atlanta allaient contribuer à l'émergence d'une des plus anciennes élites Afro-Américaine des États-Unis. Le tramway et le Coca-Cola firent leur apparition, la Georgia School of Technology ouvrit ses portes. Alors que ses familles les plus aisées migraient vers les faubourgs du West End et d'Inman Park, la cité devint capitale de l'État de Géorgie et sa plus grande ville.


Race riots in 1906 were a sign of continuing tension, and black businesses moved to areas in town they considered safe, especially “Sweet” Auburn Avenue. The entire city was segregated, separate but by no means equal; parks were for whites only, black Atlantans had to sit in the back of street cars or give their seats up to whites, and in their daily life blacks were expected to defer to whites at every opportunity, acknowledging white superiority and reinforcing black inferiority. A fire in 1917 destroyed 10,000 homes, only the latest in a series of tragedies which Atlanta would continue to suffer in the century to come.
Les émeutes raciales de 1906 furent le signe des tensions persistantes, les entrepreneurs de couleur déplacèrent leurs activités vers des zones qu'ils considéraient sûres, notamment la "Sweet" Auburn Avenue. La cité entière était cloisonnée, dissociée mais certainement pas égalitaire : les parcs étaient réservés aux blancs ; s'ils ne cédaient pas leur siège à ceux-ci, les noirs devaient s'asseoir à l'arrière des tramways, et dans leur vie quotidienne on s'attendait à ce qu'ils s'effacent en toute circonstance, réaffirmant la supériorité blanche et l'infériorité noire. En 1917, dernière en date d'une série de tragédies qu'Atlanta allait continuer à subir, un incendie détruisit 10 000 foyers.


The Great Depression dealt so much ruin to Atlanta’s economy that the Coca-Cola Company had to bail out the city’s deficit. Gone With The Wind won Academy Awards and refreshed the trauma of Atlanta’s destruction at Sherman’s hands, but none of the black cast were allowed to attend the 1939 premiere in the city, during which 300,000 people filled the streets to glorify an idealized Old South. The population and economy boomed during the war; Delta Airlines settled here in 1941, and in 1946 the Centers for Disease Control was established.
La crise de 1929 détériora tellement l'économie de la cité que la Coca-Cola Company dut renflouer son déficit. Autant en Emporte le Vent obtint plusieurs Oscars et rappela le traumatisme de la destruction d'Atlanta aux ordres de Sherman, mais lors de la première dans la ville en 1939 qui vit 300 000 personnes emplir les rues, aucun acteur noir ne fut autorisé à participer. Population et l'économie prospérèrent avec la guerre ; Delta Airlines s'installa en 1941, et les ''Centers for Disease Control'' (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) furent créés ici en 1946.


Atlanta was central to the Civil Rights Movement; Martin Luther King, Jr was arrested here along with black college students during an early sit-in in 1960. The desegregation of trolleys, restaurants, and schools began soon after but would take a decade to complete. By the 1970s, blacks were a majority in Atlanta; white flight and the construction of shopping malls around Atlanta knocked a hole in the bottom of what had been a historic and bustling downtown which then remade itself as convention facilities, office space, and governmental buildings. Atlanta’s first black mayor was elected in 1973, the new MARTA rail system began operation in 1979, and in 1986 the city became home to the Southern Cross, the most prominent team of posthuman heroes in the region. The Southern Cross’s most notable case was the so-called Criminal Olympics, during which virtually every costumed posthuman criminal in the world converged on Atlanta over a single month in 1996.
Atlanta fut au cœur du Mouvement des Droits Civiques ; en 1960, Martin Luther King Jr et des étudiants noirs y furent arrêtés lors d'un sit-in. La déségrégation des trolleys, restaurants et écoles débuta peu après mais prit une décennie pour s'accomplir. Les gens de couleur devinrent majoritaires dans la ville durant les années 70 ; le départ des blancs et la construction de galeries commerciales en périphérie laissa un vide là où se trouvait un centre historique bourdonnant qui du fait se reconstruisit en centres de conférences, surfaces de bureaux, et bâtiments officiels. Le premier maire noir d'Atlanta fut élu en 1973, le nouveau réseau ferroviaire MARTA entra en service en 1979 et, en 1986, la Southern Cross, principale équipe posthumaine de la région, s'installa dans la cité. Son histoire la plus notable reste les Olympiades du Crime durant lesquelles quasiment tous les malfaiteurs costumés posthumains du monde convergèrent sur la ville en un seul mois de 1996.


In 2010, when Paragon attacked Atlanta, the city was in the middle of transformations which have become common in many American cities. Downtown was being gentrified, a process by which affluent and well educated whites move in, housing costs rise, and the black population leaves the city for distant suburbs. Paragon ended all that, going on a day-long rampage of destruction that proved unstoppable. National Guard and the Southern Cross were utterly incapable of restraining the greatest of Earth’s posthumans, and most died for their efforts. Virtually all of Atlanta’s great landmarks were damaged or shattered, killing thousands, and Paragon slaughtered thousands more when, using a MARTA train in a perverse game of crack the whip, he knocked passenger jets out of the sky as they entered Atlanta airspace, crashing them into the crowded streets below. Paragon left only after he had proven to the world that no one could dislodge him.
En 2010, lorsque Paragon s'en pris à Atlanta, la cité était face à ces bouleversements devenus si habituels dans bien des métropoles américaines. Le centre-ville s'embourgeoisait, processus conduisant des familles blanches nanties et instruites à s'y installer. Le prix du logement augmentait, et la population noire devait déménager pour la lointaine banlieue. Le héros déchu mis fin à tout cela en une seule journée de sauvagerie destructrice incontrôlable. La Garde Nationale et la Southern Cross furent totalement incapables de réfréner le plus puissant posthumain de la planète, et la plupart y laissèrent la vie. Presque tous les grands monuments d'Atlanta furent endommagés ou détruits, des milliers périrent et d'autres encore furent massacrés lorsque utilisant un train de MARTA comme un fouet Paragon expulsa du ciel les avions de ligne qui entraient dans l'espace aérien de la cité, les forçant au crash dans les rues bondées de monde. Il ne quitta les lieux qu'après avoir démontré à tous que personne ne pouvait le déloger.

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Les Ruines d'Atlanta apportent des informations sur l'Univers Kalos se focalisant particulièrement sur ceux ayant choisi de vivre au beau milieu des contrecoups de la Chute de Paragon, là où ce "héros" détruisit la cité à lui seul.

Ce livre présuppose que quelques années se sont écoulées depuis la Chute de Paragon. Le manuel original de Bulletproof Blues a été écrit en 2010 et se déroulait "peu après" ladite Chute. Le présent ouvrage suppose donc que le temps à fait son œuvre et que nous sommes maintenant en 2015. Les errants ont maintenant vécus assez longtemps parmi les ruines pour s'y établir, prospérer, et se trouver en conflit les uns avec les autres. Sur une période de cinq ans, les ressources des ruines ont été consommées, rendant la vie plus difficile. Malgré tout, en leur sein, certaines factions ont été capable de reconstruire.

Les Ruines d'Atlanta vous offrent une opportunité toute particulière de marier jeux de rôles post-apocalyptiques et de super-héros. Vous trouverez ici bien des clichés du post-cataclysmique : des hordes anarchiques de pillards, de jeunes idéalistes en quête d'un monde meilleur, des cyniques blasés prêt à tout pour survivre, des seigneurs de la guerre avides de pouvoir, des fanatiques religieux, des enclaves high-tech ; et même, de temps en temps, un mutant. Dans ce monde, des super-héros feront brutalement contraste.

Lorsqu’il s’agira de faire intervenir les ruines dans une campagne, meneurs et joueurs auront plusieurs choix. Si vous cherchez une courte aventure d’une seule session, les héros pourraient facilement y être envoyé à la poursuite d’un vilain, ou pour y récupérer quelque objet. Alternativement, si vos objectifs sont plus épiques et grandioses, ils pourraient s’installer dans les ruines, se ranger derrière une des factions présente, et se faire prendre dans les visées à long terme de la Pyramide, du Terminus, de l’ARC, ou de tout autre groupuscule moins important vivotant péniblement dans les décombres d’Atlanta.

Petit Historique d’Atlanta

Le territoire occupé par ce qu’il reste de la cité d’Atlanta était au 18e siècle habité par les tribus Amérindiennes Creek et Cherokee. Comme ce fut le cas dans une si grande part de l’Amérique du Nord, elles furent chassées de leurs terres par l’expansion du gouvernement des États-Unis, des colons blancs s’y établissant dès 1822. Les efforts pour relier l’Atlantique et le Pacifique firent du lieu un carrefour ferroviaire ; le nom envisagé “Atlantica-Pacifica” fut raccourci en “Atlanta” puis adopté en 1847.

Durant la Guerre de Sécession, Atlanta fut un centre manufacturier et de transport crucial, une part intégrante du système de distribution du coton, et le siège d'un laminoir d'où sortirent canons, rails, et les plaques de fer de 2 pouces qui recouvrirent la coque du CSS Virginia. Un cinquième environ de ses 15 000 habitants étant des esclaves noirs. Le Général Sherman s'empara de la ville grâce aux forces conjuguées des Armées du Cumberland, de l'Ohio, et du Tennessee – plus de 100 000 soldats – et, après une occupation d'un mois, celle-ci fut incendiée le 11 novembre 1864. Pendant presque cent-cinquante ans, la destruction d'Atlanta laissera une cicatrice dans l'esprit des Géorgiens et des habitants du Sud qui ne se verra supplantée que par une tragédie pire encore.

Avec la reconstruction, on vit un afflux considérable de réfugiés et de noirs nouvellement libérés qui trouvèrent du travail dans le bâtiment. Malgré l'existence de poll taxes (taxes sur le vote) et autres lois Jim Crow (ensemble de lois ségrégationnistes) qui marginalisaient totalement le vote noir, les black colleges (universités noires) nouvellement fondés à Atlanta allaient contribuer à l'émergence d'une des plus anciennes élites Afro-Américaine des États-Unis. Le tramway et le Coca-Cola firent leur apparition, la Georgia School of Technology ouvrit ses portes. Alors que ses familles les plus aisées migraient vers les faubourgs du West End et d'Inman Park, la cité devint capitale de l'État de Géorgie et sa plus grande ville.

Les émeutes raciales de 1906 furent le signe des tensions persistantes, les entrepreneurs de couleur déplacèrent leurs activités vers des zones qu'ils considéraient sûres, notamment la "Sweet" Auburn Avenue. La cité entière était cloisonnée, dissociée mais certainement pas égalitaire : les parcs étaient réservés aux blancs ; s'ils ne cédaient pas leur siège à ceux-ci, les noirs devaient s'asseoir à l'arrière des tramways, et dans leur vie quotidienne on s'attendait à ce qu'ils s'effacent en toute circonstance, réaffirmant la supériorité blanche et l'infériorité noire. En 1917, dernière en date d'une série de tragédies qu'Atlanta allait continuer à subir, un incendie détruisit 10 000 foyers.

La crise de 1929 détériora tellement l'économie de la cité que la Coca-Cola Company dut renflouer son déficit. Autant en Emporte le Vent obtint plusieurs Oscars et rappela le traumatisme de la destruction d'Atlanta aux ordres de Sherman, mais lors de la première dans la ville en 1939 qui vit 300 000 personnes emplir les rues, aucun acteur noir ne fut autorisé à participer. Population et l'économie prospérèrent avec la guerre ; Delta Airlines s'installa en 1941, et les Centers for Disease Control (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) furent créés ici en 1946.

Atlanta fut au cœur du Mouvement des Droits Civiques ; en 1960, Martin Luther King Jr et des étudiants noirs y furent arrêtés lors d'un sit-in. La déségrégation des trolleys, restaurants et écoles débuta peu après mais prit une décennie pour s'accomplir. Les gens de couleur devinrent majoritaires dans la ville durant les années 70 ; le départ des blancs et la construction de galeries commerciales en périphérie laissa un vide là où se trouvait un centre historique bourdonnant – qui du fait se reconstruisit en centres de conférences, surfaces de bureaux, et bâtiments officiels. Le premier maire noir d'Atlanta fut élu en 1973, le nouveau réseau ferroviaire MARTA entra en service en 1979 et, en 1986, la Southern Cross, principale équipe posthumaine de la région, s'installa dans la cité. Son histoire la plus notable reste les Olympiades du Crime durant lesquelles quasiment tous les malfaiteurs costumés posthumains du monde convergèrent sur la ville en un seul mois de 1996.

En 2010, lorsque Paragon s'en pris à Atlanta, la cité était face à ces bouleversements devenus si habituels dans bien des métropoles américaines. Le centre-ville s'embourgeoisait, processus conduisant des familles blanches nanties et instruites à s'y installer. Le prix du logement augmentait, et la population noire devait déménager pour la lointaine banlieue. Le héros déchu mis fin à tout cela en une seule journée de sauvagerie destructrice incontrôlable. La Garde Nationale et la Southern Cross furent totalement incapables de réfréner le plus puissant posthumain de la planète, et la plupart y laissèrent la vie. Presque tous les grands monuments d'Atlanta furent endommagés ou détruits, des milliers périrent et d'autres encore furent massacrés lorsque utilisant un train de MARTA comme un fouet Paragon expulsa du ciel les avions de ligne qui entraient dans l'espace aérien de la cité, les forçant au crash dans les rues bondées de monde. Il ne quitta les lieux qu'après avoir démontré à tous que personne ne pouvait le déloger.